La dysfonction somatique ostéopathique est une réaction mécanique et physiologique d'une structure du corps en réponse à une contrainte ou une agression. Cela peut être un traumatisme, des efforts répétés, un trouble de la posture, une maladie, un stress psycho émotionnel ou des facteurs environnementaux (mauvaise alimentation, mauvaise hygiène de vie, pollution…). Elle s'accompagne d'une restriction de la mobilité de la structure concernée.
La meilleure façon de décrire une dysfonction somatique consiste à définir au moins un de ces trois paramètres, relatifs au positionnement et à la mobilité :
1. La position d’un élément du corps, déterminé par palpation, par rapport à une structure contiguë déterminée.
2. Les directions dans lesquelles le mouvement est libre.
3. Les directions dans lesquelles le mouvement est restreint.
Une dysfonction somatique peut exister sous deux formes :
1. Adaptée : le corps met en place une adaptation pour répondre à la contrainte qu’il subit.
2. Compensée : le corps n’arrive plus à répondre à la contrainte et verrouille l’articulation, afin de se préserver.
Certaines compensation servent cependant au corps de point d’appui et ne devront pas êtres corrigées, car celui-ci s’organise autour.
Une dysfonction ostéopathique pourra alors perturber le fonctionnement des grands principes précédemment cités. STILL définit d’ailleurs la dysfonction ostéopathique comme une « restriction de mobilité à même de conditionner la vascularisation et de perturber l’action des neurones ». Les travaux réalisés par le Professeur Irvin KORR et ceux réalisés par le Docteur Louisa BURNS montrent donc qu’un tissu conjonctif en lésion, au sens ostéopathique, n’est pas touché dans sa constitution. Il a toujours les mêmes fibres, la même matrice extracellulaire, les mêmes cellules qu’un tissu conjonctif sain. Mais il présente un état congestif qui perturbe les échanges liquidiens et modifie ses qualités mécaniques.
L'image du fruit que l'on palpe pour connaître sa maturité est tout a à fait significative : un appui trop doux ne fournit aucune information fiable, un appui trop important abîme le fruit. L'appui doit donc être adapté au plus près de la structure tout en la respectant.